Article publié originellement en Avril 2022
Récemment, j’ai eu l’occasion d’avoir un Microsoft Surface Duo (première génération). Je l’ai utilisé pendant environ deux semaines et j’ai eu le temps de me faire un avis sur ce produit un peu différent de ce qu’on a l’habitude de voir.
Contexte
En octobre 2019, Microsoft lève le voile sur son Surface Duo. Il s’agit d’un smartphone (ou d’une mini tablette en réalité) qui dispose de deux écrans, un peu à l’image d’un ordinateur et de deux moniteurs que vous pouvez avoir sur votre bureau. L’idée, c’est de pouvoir faire plusieurs tâches en même temps, sans avoir à jongler entre deux applications puisque vous pouvez les afficher l’une à côté de l’autre, ou alors utiliser une seule application en plein écran.
En réalité
Les premiers tests ne rendaient pas vraiment hommage au produit, une grande partie des retours relataient la présence de gros ralentissements et des bugs d’affichage, de reconnaissance tactile, une caméra assez médiocre mais malgré tout un produit avec du potentiel. Microsoft promet de rectifier le tir avec des mises à jour logicielles.
Et, deux ans et demi plus tard, force et de constater que les problématiques liées au tactile sont toujours présentes, le téléphone met beaucoup trop de temps à réagir à une rotation, il y a énormément de bugs d’affichage…
Par exemple, lorsque vous déverrouillez votre appareil, il est très fréquent de le retrouver dans une orientation différente de celle dans laquelle vous tenez l’appareil. Donc, il faut attendre deux à trois secondes pour que le smartphone réagisse, effectue la rotation de l’écran et vous êtes opérationnel.
Après, vous vous rendez dans votre tiroir d’applications pour ouvrir une app, et sans vraiment savoir pourquoi, votre Duo enregistre le glisser mais ouvre une des applications située sous la trajectoire de votre glisser.
Donc vous retournez à l’accueil (et vous vous prenez un énorme glitch), vous ouvrez votre application et vous la passez en plein écran. Là, ça a fonctionné. Parfait. Le clavier virtuel apparaît, vous commencez à taper du texte, et vous vous rendez compte que l’écran enregistre vos touchers comme si le clavier n’était pas présent, mais ça n’est pas systématique.
Le format de l’appareil rappelle assez facilement un mini ordinateur portable, mais le fait que les écrans soient assez peu larges ne le rend pas pratique dans cet usage.
Arrive maintenant le temps de prendre une photo. Effectivement, ça n’est pas glorieux. La mise au point n’est pas très efficace, il est très fréquent de faire des photos floues. Après, ça n’est pas vraiment l’objectif de ce téléphone. Dans des conditions optimales et sans aucun mouvement, les photos peuvent être sympa, sans faire de miracles bien sûr
Je m’attendais à une plus grande intégration du multitâche, avec des glissés-déposés entre les apps, un peu à l’image de ce que fait iPadOS. Malheureusement, rien de tout cela.
Par contre, côté autonomie, c’est assez bluffant. Quand on voit que l’appareil déplié fait tout juste l’épaisseur d’une prise USB-C, il est surprenant de voir que l’autonomie est facilement d’une journée !
Conclusion
Pour conclure, je pense qu’il y a encore beaucoup de travail pour optimiser tout ça, à noter que j’ai fait cet aperçu avec Android 11, la dernière version en date disponible pour ce Surface Duo. Peut-être que Android 12L apportera un regain de stabilité, si Microsoft décide de le déployer sur sa première génération d’appareils pliables.
Comme vous le savez peut-être, j’avais eu un Galaxy Z Fold3 il y a quelques mois en arrière, et même si les deux appareils sont incomparables car totalement différents dans leur approche, j’ai préféré le multitâche du Surface Duo, plus confortable avec ses deux écrans distincts. Mais les bugs rendent malheureusement l’expérience assez désagréable.
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